On a fait tomber les Raptors !
Après l'enthousiasme des débuts de Lorentzo Williams, on ne peut pas dire que la saison fut un long fleuve tranquille.
Alternance entre vagues très positives et vagues frustrantes, des blessures en pagaille, souvent de petites blessures qui viennent dérégler l'équipe dans de bonnes périodes... D'ailleurs, aucun joueur ne joue les 82 matchs.
Au final, un bilan tout juste équilibré : 41-41. En mars, on pouvait viser la 3e place mais trop d'irrégularités.
Résultat : on se tape le 3e de l'Est en playoffs. Qui ? Les Raptors !
Une vieille connaissance...
Year 3, 2e tour : les Raptors nous éliminent en 5 manches. On encaissait 123 points par match.
Year 9, 1er tour : les Raptors nous éliminent en 7 manches alors que nous menions 3-1. Et Larry Bird qui s'en va...
Year 10, 1er tour : les Raptors nous expédient en 5 manches et un différentiel moyen de 12 points.
Year 12, 1er tour : les Bucks finissent par sortir les Raptors au terme d'une série extrêmement disputée.
Autant dire que j'étais moyennement emballé. Mais, après avoir regardé leur roster, je me disais qu'il y avait un coup à jouer avec quelques "si".
Le souci avec cette équipe de Toronto, c'est la polyvalence. Ben Simmons et Nikola Jokic noircissent toutes les cases soir après soir. Autour, Christian Wood, Bobby Phills et Stephen Jackson peuvent être alignés sur différents postes. Et Jerry Stackhouse plante à tout va sur son poste 2. J'ai remarqué aussi que, comme Lorenzo Williams chez nous, Michael Stewart puis Nerlens Noel ont joué les rôles de soldat défensif.
Bref, c'était moins illisible que par le passé, surtout quand ces Raptors jouaient sans PG, mais il y a une belle variété d'armes et Voltigeur ne s'est pas privé d'ajuster
Je débarquais tout de même avec confiance et j'ai vite été douché au G1 : 120-102 ! 30 points pour Stackhouse, triple double pour Simmons (22-13-11), quasi la même pour Jokic (23-9-9)... Nous, on était à 38% de réussite, débordés au rebond (-13) et chaque leader était limité d'une manière ou d'une autre (7/20 pour Drexler, 8/20 pour Crawford, seulement 4 assists pour Davis). Étions nous repartis pour un nouveau cauchemar face aux canadiens ? Ça en prenait le chemin...
Le G2 aurait pu être une sacrée catastrophe : Baron Davis en foul trouble (0pt-4pds, 6 fautes en 18 minutes), 10 LF laissés en route, 17 TOs... mais on retrouve de l'adresse (45%), de l'agressivité au rebond (62 prises dont 20 pour Sabonis) et une belle efficacité pour Jamal Crawford (25pts, 9/13). Cette fois-ci, c'est les Raptors, tenus à 89 points, dont 30 pour le seul Stackhouse, qui se sont embourbés.
Au passage, on perd Mario Elie pour la série et Kyrie Irving (14pts), précieux pour compenser le temps de jeu réduit du Baron, pour 1 match.
G3, Miilwaukee, match sur les mêmes bases. 86 points encaissés, 20 TOs provoqués, une domination au rebond (17 pour Lorenzo Williams). Ndudi Ebi est placé sur le poste de SG en relais de Crawford et ça aide à limiter Stackhouse à 7 points (3/12).
De notre côté, Baron Davis claque 28 points (10/22), 8 assists, 6 rebonds et 4 steals et confirme qu'il peut prendre l'ascendant sur Simmons (18pts-6rbs-2pds). Clyde Drexler (18pts-10pds-7rbs-4stls) est dans ses standards, Jamal Crawford ajoute 18 points et Arvydas Sabonis, malgré les fautes, assure 10 points, 10 rebonds et 5 assists en 28 minutes. Facteur X : Julius Randle, 10 points (5/6) et 5 rebonds en 12 minutes.
G4, toujours à Milwaukee et on ne capitalise pas. Match serré (101-105) qui va dans le mauvais sens en raison d'un très mauvais 4e qt (18-30). Jokic, Wodd et Phills finissent à 23 points alors que Simmons et Stackhouse sont limités.
Chez nous, Arvydas Sabonis est en première ligne (19pts-12rbs-3pds), Jamal Crawford compile 23 points, 6 assists et 6 rebonds mais Baron Davis est très maladroit (6/22) et Clyde Drexler limité par les fautes (5pts en 24min). Pour la première fois de la série, notre petit Troy Brown pèse (10pts-8rbs-3pds) mais on échoue à 4 petits points et surtout, la série repart à Toronto à égalité.
Game 5, le tandem Stackhouse (30pts) - Jokic (24pts-9rbs-4pds) nous écrase et l'adresse nous fuit encore (34%...). Tout nos leaders sont défaillants et le score est presque flatteur (94-85) car l'affaire était pliée à la mi-temps (52-27...).
Ça sentait mauvais alors j'ai tenté de donner plus de responsabilités à WCJ. Ebi disparait de la rotation (blessé hors match...) mais notre défense tient à nouveau les Raptors à 93 points et provoque 26 balles perdues.
Jamal Crawford (29pts-5stls, 5/11 à 3-pts) fait feu de tout bois, Baron Davis (23pts-11pds-4stls) tient encore Simmons en respect (4-7-7, 2/13 au tir), Clyde Drexler a son rayonnement habituel (17pts-6pds-5rbs-3stls, 50% au tir) et Kyrie Irving score 11 points en sortie de banc. Et WCJ ? Il cumule 11 points (5/8) et 7 rebonds. Il compense surtout un Sabonis (8-8) encore en foul trouble.
On prolonge la série avec un G7 à Toronto. Cette fois-ci, on fait la différence en première mi-temps (+18 à la pause) et on score 36 points dans le qt4 pour contrer le retour des Raptors. Victoire 113-103 pour enfin éliminer les Raptors.
Un beau match de basket avec 6 joueurs au-dessus de 10 points dans chaque équipe. Christian Wood (21pts) nous aura fait souffrir toute la série, Ben Simmons (21-8-7) retrouve des couleurs mais on limite Stackhouse à 14 points en seulement 11 tirs et 4 balles perdues.
Chez nous, Clyde Drexler prend le lead (29pts-6pds, 10/18), le pari WCJ porte ses fruits (17pts-7rbs) malgré un temps de jeu réduit par les fautes. Même rengaine pour Arvydas Sabonis (11pts en 26min). Jamal Crawford score 17 points, Baron Davis est précieux (14pts-12pds-6rbs) et Kyrie Irving ajoute 13 points et 7 assists, en relais notamment d'un Crawford blessé en fin de match.
On a réussi à éliminer ces Raptors, non sans mal, mais en réduisant l'impact de Ben Simmons et, par moment, en limitant Jerry Stackhouse. C'est en défense que nos victoires se sont construites avec moins de 100 points encaissés sur la série (98.5 à 42.8% / 29.8% à 3-pts). La bataille du rebond a souvent été un enjeu clé tout comme notre capacité à provoquer des pertes de balles.
L'investissement réalisé sur Baron Davis est validé car il a vraiment limité Simmons, ce qui n'était pas gagné en début de série. Face aux intérieurs très offensifs des Raptors, la densité de notre raquette fut aussi importante.
Désormais, place aux 76ers que nous avons joué pas moins de 8 fois cette saison. Bilan : 2-6 et 4 défaites consécutives.
Penny Hardaway a marché sur l'eau toute la saison, Shawn Marion est un joueur ultra complet en attaque comme en défense, Do Wilkins est un redoutable défenseur à défaut d'être le scoreur qu'il fut, Evan Mobley est un intérieur qui peut tout faire et défend dur et Kwame Brown, un ancien de chez nous, a terminé le premier tour à 64.7% de réussite. Il y a peut-être moins d'options (encore que, Sherman Douglas est un sacré 6e homme) que chez les Raptors mais le 5 majeur défend dur et l'alchimie est impressionnante.
Au G1, on se présentera sans Jamal Crawford, Mario Elie et Ndudi Ebi, tous blessés.
Place à ce défi !