Mark Eaton - Jazz insider pour le Salt Lake Tribune
-We're back Baby !!
Enfin ! Le Jazz retrouve la joie des playoffs après un intermède de deux ans qui a semblé interminable. Qui aurait pu penser qu'après le titre de 2012, le Jazz devrait attendre trois ans avant de regouter à la postseason ?
L'heure est enfin arrivée, et la fête est totale car le Jazz glane également son douzième titre de division dans la Midwest (le sixième avec Kirilenko).
On peut dire que l'ère Brooking commence sous de très bonnes augures.
Le Jazz profite effectivement d'une relative faiblesse dans la division Midwest et parvient à remporter ce titre avec seulement 47 victoires au compteur.
A vrai dire , ça s'est joué à très peu de choses que les 7 équipes de la division Pacific se qualifient toutes pour les playoffs !! Effectivement il manquait seulement deux-trois victoires de plus au Kings de Sacramento pour que la Pacific réalise le grand chelem.
C'est dans ce contexte peu flatteur que le Jazz devra défendre les couleurs de la division Midwest.
Get even...
L'avantage de ce titre de division est la possession de l'avantage du terrain pour ce premier tour qui nous verra affronter le 7th seed de la conférence: les Phoenix Suns.
Une matchup pas facile du tout pour le Jazz qui a rencontré de nombreux problèmes face à cette équipe ces dernières années. L'an passé par exemple Phoenix nous a infligé trois défaites cuisantes.
De même, Phoenix est l'une des trois seules équipes de la conférence Ouest face à laquelle nous avons un bilan négatif en playoffs. C'est le cas face au Blazers (2 séries à 4) , Golden State (1 W, 2L) et donc Phoenix (2W , 3L).
Les Phoenix Suns en playoffs pour les fans du Jazz cela évoque avant tout la défaite cuisante de 2007. Avec 68 victoires en saison régulière, le Jazz se dirigeait vers les NBA Finals, menant 3-1 face à Phoenix en finale de conférence. Finalement les Suns remportèrent les trois dernières rencontres de la série en nous infligeant au passage une raclée monumentale lors du game 7 sur notre propre parquet.
N'ayant jamais vraiment eu la chance d'effacer ce revers des consciences mormonnes, ce nouvel affrontement face à Phoenix devient pour nous une occasion de nous racheter.
Une série portée vers la défense
Mais les choses ont drolement changé depuis 2007. 8 ans après, seul trois joueurs restent de cet affrontement : Kirilenko, Jeff Foster et ... Barbosa (qui jouait à l'époque pour Phoenix).
Surtout les Suns ont totalement changé de style ! Si le Jazz est resté au fil des années une équipe tournée vers la défense, du coté de Phoenix par contre la même stabilité n'est pas de mise.
Il y a 8 ans, Phoenix avait la meilleure attaque de la ligue, aujourd'hui, Phoenix est avant tout une équipe de defense avec comme leader Sid Bullock un joueur qui comme Gary Payton ou Chris Paul pourrait très bien gagner un titre de DPOY au poste 1.
Top 5 en interceptions et en pourcentage concédé, la franchise de l'Arizona envoie du lourd défensivement.
L'objectif pour le Jazz sera de minimiser les pertes de balle afin de ne pas permettre au athlétes de Phoenix de dérouler leur jeu en transition.Un Brent Parker, par exemple, devient vite inarretable lorsqu'il est lançé.
Tout comme Utah, Phoenix est une équipe qui shoote énormément à trois points. De par et d'autre donc, il y aura quoiqu'il arrive des occasions en transition.
La grande inconnue au sujet de cette équipe de Phoenix repose sur son GM Coach Lachnicaille. Là où tant de nouveaux GM, aiment à tout chambouler une fois arrivée dans une nouvelle équipe, le GM de Phoenix a garder la même ossature que l'an passé avec réussite, résistant aux attraits des transferts.
Ce n'est pas un rookie ordinaire que le Jazz va devoir affronter. Le GM de Phoenix a montrer toute la saison qu'il avait la tête sur les épaules, et faudra pas compter sur lui pour nous faire des cadeaux.
La série va être accrochée, à nous de faire en sorte qu'on est bien l'équipe qui en veut le plus sur le terrain.